J’ai choisi de faire une année de césure sur Parcoursup et de partir voyager pendant près d’un an avec une amie. Mon but, c’est de découvrir le monde, la vie active et prendre mon indépendance. Devenir adulte, en quelque sorte.
Pendant 10 mois environ, je passerai donc 8 mois en Nouvelle-Zélande avec un permis vacances travail. Ensuite, les deux derniers mois, j’irai visiter l’Asie du Sud-est.
« Depuis le CM2, je sais que je veux partir après le bac »
J’ai toujours été passionnée par les voyages et l’envie de découvrir de nouvelles choses. Depuis le CM2, je sais que je veux partir après le bac. J’ai aussi eu de la chance d’avoir des parents plutôt cools, qui nous ont toujours poussés à voyager. Ils avaient proposé la même chose à mon frère après son bac, mais lui n’avait pas voulu partir. Moi, dès qu’on m’a dit que c’était possible, j’ai eu envie de le faire.
Entre temps, j’ai quand même pas mal changé d’avis. Jusqu’en seconde j’avais très envie de partir à l’étranger. Puis, au fur et à mesure que j’étudiais, j’ai commencé à m’intéresser aux sciences politiques et j’étais très motivée par l’idée de commencer mes études supérieures rapidement. C’est quand une amie, au début de la terminale, m’a annoncé qu’elle comptait partir voyager que je me suis dit: “ok c’est le moment, autant en profiter”. Partir à deux à l’autre bout du monde, c’est quand même beaucoup plus rassurant ! Aujourd’hui, ce que j’appréhende le plus c’est de quitter mes amis et ma famille pendant pas mal de temps. On va être loin, il va donc falloir se débrouiller toutes seules. Mais, sinon, je suis plus excitée qu’autre chose !
« Sauter le pas, ce n’est pas si compliqué »
En ce moment, nous sommes donc en pleines préparations. Tout ce que je sais c’est que nous allons commencer par faire du woofing en Nouvelle-Zélande. L’idée, c’est d’avoir un pied à terre en arrivant sur place, qui nous permettra d’être logées et nourries en échange de notre travail. Pour le reste, je me suis renseignée sur les visas et les documents nécessaires pour travailler là-bas. L’avantage c’est qu’il y a de nombreux blogs qui expliquent très bien les démarches à faire: on peut donc se débrouiller facilement.
Finalement, je me rends compte que sauter le pas ce n’est pas si compliqué. Je pense que ce qui peut paraître compliqué pour certains, c’est la peur qu’il y derrière tout ça : le fait de changer radicalement la façon que nous avons de fonctionner depuis des années. C’est ce qui fait hésiter beaucoup de personnes, voir même renoncer. Mais, faire une année de césure, ça ne veut pas forcément dire qu’il faut partir très loin : ça peut être pour voyager en France ou prendre une année et réaliser un service civique, par exemple. En plus, faire une année de césure sur Parcoursup c’est simple. Il suffit de cocher une case et de prévenir ses profs principaux. À mon retour, je sais déjà dans quel domaine je veux m’orienter : mon objectif c’est de rentrer à Sciences Po, donc je vais préparer l’oral pendant mon voyage. Ce n’est pas le cas de mon amie, elle, elle va profiter de cette année pour y réfléchir.
« J’ai encore besoin d’apprendre des choses sur la vie avant de me lancer dans mes études »
Beaucoup de mes amis me considèrent chanceuse d’avoir la possibilité de partir si loin. Parce que, c’est sûr, il faut quand même avoir un minimum de moyens pour le faire. J’ai d’autres amis, par contre, qui comprennent moins bien mon choix : ils sont davantage concentrés sur leurs études et veulent travailler rapidement pour devenir autonomes. Pour moi, aucun des deux choix n’est moins bien que l’autre. Ce que je leur explique c’est que moi, au contraire, j’ai encore besoin d’apprendre des choses sur la vie avant de me lancer dans mes études. Cela dépend juste des tempéraments.
Je pense aussi que d’avoir des parents qui ont beaucoup voyagé ça aide. Ceux de mon amie étaient beaucoup moins enjoués à l’idée qu’elle parte, car ils avaient peur qu’on ne revienne pas ou qu’on laisse tomber les études à notre retour. Si on a des parents qui ont commencé à travailler ou qui ont fait des études tout de suite après le bac, ils ne vont pas forcément trouver ça normal. Donc, oui, les parents, ça joue beaucoup : c’est un bon moteur.
« Ce n’est pas un an de perdu »
En tout cas, je sais que repousser mes études d’un an, ce n’est pas ce qui va me faire rater ma vie. Pour moi, partir, ce n’est pas du tout un an de perdu. Le plus important c’est qu’on fasse quelque chose qui nous intéresse. C’est bien de prendre son temps pour savoir à quel moment on se sent prêt pour commencer ses études. Dans mon cas, j’espère que ce voyage m’apportera plus de confiance en moi et d’assurance. D’être plus à l’aise en tant que jeune adulte. J’attends donc de ce voyage qu’il me fasse grandir et mûrir.