Étudiante en classe préparatoire intégrée à l’IRA (Institut Régional d’Administration) de Nantes, après être passée par une CPES littéraire, Ellie, notre Éclaireuse du mois de janvier 2018, revient sur son parcours riche et atypique. Présentation.

Qui es-tu ? Quel est ton parcours ?

Bonjour, je m'appelle Ellie, j'ai 24 ans et j'habite à Nantes depuis septembre 2017. Après un BAC ES, j'ai commencé mes études supérieures par une CPES littéraire en 1 an, puis j'ai poursuivi à l'université. J'ai finalement arrêté la Licence Histoire et la Licence Eco-Gestion en cours d'année. En même temps que ma vie étudiante, j'ai cumulé des jobs temporaires tels que serveuse en restaurant, chargée de promotion en agence événementielle, aide aux devoirs niveau Collège. A partir de 2016, j'ai repris une formation dans la communication, cette fois-ci en e-learning. Ainsi, j'ai pu me consacrer en parallèle à du volontariat et des stages professionnels. J'ai donc validé un Bachelor Relations Publiques (bac+3) avec ESOAD en juillet 2017. Depuis septembre 2017, je me prépare aux concours de la Fonction Publique d'Etat en classe préparatoire intégrée (CPI) de l'IRA de Nantes.

As-tu eu des doutes, ou des difficultés pour choisir ton orientation quand tu étais en terminale ?

Oui, j'ai rencontré des difficultés pour choisir mon orientation quand j'étais en Terminale.

Pourquoi es-tu devenue Éclaireuse sur Inspire ? Comment as-tu connu l'association ?

Je suis devenue Éclaireuse sur Inspire car je souhaite partager mon expérience avec des lycéens et les rassurer dans leur prise de décisions. J'ai connu l'association à l'occasion d'un entretien de Service Civique avec Article 1.

Qu'est-ce qui t'a le plus marqué au cours de tes échanges avec les lycéens ?

A ce jour, j'ai eu peu d'échanges avec des lycéens. Néanmoins, j'ai constaté que la plupart des questions présupposaient que faire un bon choix d'études présumerait au préalable de se fixer un objectif métier. Or, je ne suis pas d'accord avec ce postulat car d'une part, c'est irréaliste d'attendre d'un adolescent d'aspirer à un seul métier et, d'autre part, se désintéresser du marché du travail n'empêche pas d'accomplir des choses dans sa vie.

Penses-tu que tes conseils sont utiles aux lycéens avec lesquels tu échanges ?

Oui, je pense que mes conseils aident à l'ouverture d'esprit, suscitent l'ambition et désacralisent la valeur du diplôme. J'essaye d'amener le jeune à ne pas moraliser les parcours d’études ainsi que prendre conscience de l'éventail des possibilités qui s'offre à lui.

Parles-nous de ta prépa : Quel type d'élèves devrait s'y intéresser ? Quelles qualités faut-il posséder pour réussir dans cette formation ? Au contraire, quels défauts faut-il ne surtout pas avoir si on ne veut pas échouer ?

Selon moi, la CPES s'adresse aux étudiants qui ne souhaitent pas renoncer à la pluridisciplinarité des enseignements, qui cherchent un encadrement pédagogique et administratif et qui prennent plaisir à étudier et travailler. Pour tirer pleinement profit de la CPES (il n'y a pas d'échec dans la vie), l'étudiant doit posséder les qualités suivantes : endurance et travail régulier, intérêt pour 80% des matières enseignées, aisance orale et dans les relations sociales, esprit collaboratif et coopératif. Un étudiant absent, qui manque d'assiduité, qui délaisse totalement certaines matières ou qui semble renfermé et individualiste, ne se donnera pas tous les moyens pour réussir.

Qu'est-ce que tu as le plus aimé pendant tes études ?

Aujourd'hui, j’admets ne pas avoir achevé mes études. Personnellement, j'adhère à la formation tout au long de sa vie. Ce qui m'a le plus touché pendant cette période, ce sont les rencontres que j'ai faites. De mon point de vue, les relations sociales sont ce qu'il y a de plus enrichissant sur le plan humain et intellectuel. Le réseau est une ressource qui dépasse la compétence et l'expérience.

Au contraire, qu'est-ce que tu as le moins aimé ? Quelle a été ta principale difficulté ? Comment as-tu réussi à la surmonter ?

Ce qui me déplaît dans le système éducatif français est la prééminence de la culture élitiste. Je trouve que les personnes prêtent trop attention à la provenance (la ville ou l'école où l'on a étudié) et aux préjugés sur les formations (formations courtes pour les incapables, licence psychologie pour les indécis, Histoire filière sans débouchés etc). Dans le milieu étudiant on peut y observer beaucoup d'entre-soi dans une France de diversité. Dommage. Pour ma part, j’ai préféré étudier en autonomie chez moi et je me suis tournée vers un diplôme européen aux logiques différentes des diplômes français.