Une prise d’indépendance
A la veille de ta première rentrée universitaire, tu éprouves sans doute la même sensation que la plupart des bacheliers qui sont sur le point de passer le cap : une certaine appréhension à l’idée de quitter le domicile familial. Les étudiants Éclaireurs qui nous ont raconté leur parcours s’accordent tous pour dire que cette séparation se transforme vite en libération. C’est ce que nous dit Thomas, étudiant en chimie organique à Orsay, alors que sa famille vit dans le Gers : "Ça fait bizarre le premier mois de se trouver dans un appartement tout seul, mais très vite on s’y fait et on n’y pense plus trop". Prendre son indépendance, c’est l’occasion de construire sa vie comme on le souhaite et de découvrir de nouvelles choses, comme l’explique Elina, qui a quitté Toulouse pour intégrer une classe prépa B/L à Paris : "Personnellement, j’ai adoré la prise d’indépendance ! Je me suis sentie libre, j’ai appris à mieux me connaître et ça a vraiment été une période agréable où j’ai découvert plein de nouvelles choses !".
Mathilde B., partie de Thonon-les-Bains pour faire ses études de LEA à Chambéry, résume la situation de manière simple : "Vivre loin de sa famille après 17 ans avec elle, ça peut faire peur mais c’est très bénéfique, on apprend à mieux se retrouver et à profiter des moments tous ensemble sans prise de tête incessante. J’ai appris à redécouvrir et à encore plus aimer ma famille !".
Des solutions pour ne pas se sentir seul
La prise d’indépendance peut aussi poser quelques soucis, puisqu’elle va t’obliger à prendre de nouvelles responsabilités. Guillaume, qui a quitté Alès pour faire un BTS en alternance à Nîmes, nous parle de cette réalité : "Les difficultés que j’ai rencontrées sont surtout pour comprendre le monde adulte, dans le sens de l’administration (les fiches de paye, la CAF, la prime d’activité, etc.). Financièrement, c’était aussi délicat". Pour Léa, qui a quitté la Normandie pour faire ses études d’architecture à Rennes, les soucis étaient d’un autre ordre : "Les difficultés étaient plutôt de l’ordre du confort, comme ne pas avoir de machine à laver et devoir aller au Lavomatic, par exemple, ou d’ordre administratif. Je suis passée de ‘maman gère tout’ à ‘bon, je dois appeler le plombier, vas-y Léa, tu peux le faire !".
Un autre aspect problématique de cette prise d’indépendance, c’est la solitude qu’elle peut provoquer. Pour pallier cette solitude, il existe de nombreuses solutions, comme par exemple intégrer une association étudiante ou s’engager activement dans la vie étudiante. C’est ce qu’a fait Quentin, qui a quitté la Nouvelle Calédonie pour étudier la médecine à Paris : "J’ai surmonté ces difficultés en en profitant pour m’engager dans la vie de ma fac (en tant que vice-président communication de mon BDE (Bureau des Étudiants), et surtout en tant qu’élu étudiant)".
Si tu ne vis pas trop loin de chez tes parents, tu peux aussi rentrer chez eux de temps en temps. C’est ce qu’a choisi de faire Mathilde R., qui après sa prépa ECE a quitté la région parisienne pour intégrer une école de commerce à Rouen : "Ma difficulté, c’était surtout de ne pas voir mes parents tous les jours. Pour pallier cette rupture assez brutale, d’une je rentrais chez mois tous les week-ends, et de deux j’ai lié de solides amitiés avec les gens de ma classe, car on était tous dans la même situation, donc on se serrait les coudes".
Finalement, quitter le domicile de tes parents, c’est surtout grandir et apprendre à se débrouiller seul. Comme Guillaume, tu pourras tirer de la fierté de cette prise d’indépendance : "Ce que j’ai le plus aimé, c’est le fait de pouvoir être fier de ce que j’ai accompli et d’être la personne que je suis aujourd’hui. De me dire que j’ai fait ça tout seul !".
Si tu souhaites plus de précisions sur la vie étudiante et la prise d’indépendance, n’hésite pas à contacter directement les Éclaireurs qui ont répondu à cet appel à témoignages. Ils sont tous prêts à répondre à tes questions !