Ce mois-ci, l’équipe Inspire a rencontré Charlotte, étudiante en œnologie et Eclaireuse sur Inspire. Elle nous explique par quelles étapes elle a dû passer pour trouver la formation qui lui plaît.
Je m’appelle Charlotte, j’ai 22 ans, je viens d’une petite ville près de Rennes.
J’ai obtenu mon Baccalauréat scientifique en 2014, avec la mention Bien Section Européenne Anglais. J’avais depuis le lycée l’envie de faire médecine plus tard, et j’ai donc suivi naturellement une PACES (Première Année Commune Aux Études de Santé - l'ancien PASS) à l’Université de Rennes 1, pendant laquelle je suis restée chez mes parents. Au bout de 2 ans, j’ai préféré me réorienter en biologie grâce à un système d’équivalence.
J’ai fait une L2 SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) en 2016 à l’Université de Reims, avec l’ambition de devenir œnologue. J’ai validé cette L2 sans difficulté et avec mention malgré le changement de ville et le fait de ne pas avoir suivi de L1 complète. J’ai ensuite fait une L3 SVT Parcours Œnologie toujours à Reims (c’était la raison même de mon choix de faire cette poursuite d’études à Reims, c’est la seule université à proposer ce parcours), que j’ai validé en étant majore de promotion avec Mention Bien.
Le DNO (diplôme national d’œnologue) est une formation donnant accès au titre d’œnologue.c’est un Diplôme National en deux ans post-Licence dispensé dans 5 universités (Reims, Toulouse, Bordeaux, Dijon et Montpellier), avec une forte sélection à l’entrée (dossier et/ou entretien). Il y a extrêmement peu de places, avec une forte demande, ce qui nous oblige à demander les 5 universités dans l’espoir d’en obtenir au moins une. J’ai la chance d’avoir été acceptée aux 5, probablement de par mon dossier universitaire et mes stages dans le domaine.
Pas vraiment, pour moi il s’agissait simplement d’aller en PACES (l'ancien PASS), j’étais convaincue de faire le bon choix, et l’inscription, sur Admission Post-Bac à ce moment-là, était relativement simple. Mes parents m’ont par ailleurs toujours soutenue dans mes choix.
Je n’avais pas vraiment de modèle, c’était un métier (médecin) qui m’attirait beaucoup pour l’aspect scientifique tout en étant lié fortement au social. Mes professeurs me soutenaient également, estimant que j’avais les capacités de réussir le concours (j’étais première de ma classe durant tout mon lycée).
Pour l’œnologie, je ne sais pas si on peut parler de modèle, mais en tout cas c’est une rencontre qui a tout changé pour moi. J’ai rencontré une œnologue qui a su me transmettre sa passion pour les vins et spiritueux.
Je suis devenue Éclaireuse en juillet 2017 il me semble, après avoir vu une publication sponsorisée pour Inspire sur Facebook. J’étais déjà à ce moment-là impliquée dans l’orientation des jeunes, avec mon université, j’étais bénévole en salons étudiants pour être en appui des professeurs sur la présentation des formations de l’UFR. J’ai également fait des interventions en lycée avec des professeurs de la même manière.
Leur curiosité et leur motivation ! De très bons échanges.
Je pense pouvoir être utile si certains ont des questions sur les formations que j’ai effectuées, les facultés où je suis allée, etc. Il est toujours important d’avoir des avis d’étudiants qui viennent de vivre la formation que l’on souhaite ! Avoir un maximum d’avis, de vécus et d’expériences peut parfois aiguiller dans ses choix.
Pour emprunter la voie des études d’œnologie, il faut avoir avant tout une passion pour les sciences telles que la biologie, la chimie, c’est essentiel ! Avoir une certaine rigueur, être à l’aise avec le raisonnement scientifique, de l’autonomie, être polyvalent et savoir relier les connaissances qui nous sont apportées. Le travail personnel est conséquent sans être insurmontable, un élève avec un bon bagage scientifique, du travail et de la motivation réussira sans difficulté. Et on l’oublie souvent, mais apprécier le produit que l’on va être amené à élaborer, le vin (en général), c’est essentiel !
Le défaut qui pourrait poser un problème est le manque d’autonomie je pense, car le système fac nécessite de s’imposer un travail régulier et une bonne assiduité en cours.
Je dirais que le plus difficile a été de ne pas pouvoir autant voir ma famille que je l’aurais souhaité, que ce soit au moment où j’étais en PACES ou même pendant mes années à Reims, et c’est toujours le cas actuellement. Après, on s’appelle régulièrement, et ça m’aide de pouvoir leur parler régulièrement. Sinon la peur de l’échec, surtout après mes échecs en PACES, a souvent rendu mes périodes d’examens difficiles. Mais avec les années, on gère mieux le stress à l’approche des partiels.
C’est difficile de choisir, mais je dirais les rencontres ! Par le biais de la fac j’ai pu rencontrer énormément de personnes, avec qui j’ai tissé des liens, des personnalités très différentes, dans des cursus divers, et parfois venant de loin. Et je dirais aussi la possibilité de travailler sur quelque chose qui me plaît à 100%, où travailler n’est plus tant une obligation, mais un plaisir et un choix.
Lancez-vous, expérimentez, écoutez vos envies et vos souhaits de métiers, tout en restant lucide. Si vous êtes amenés à rencontrer un échec, faites-en quelque chose de positif, qui vous permettra de mieux rebondir dans une autre direction.
Guidé par des valeurs communes de justice, d’égalité, de fraternité et de liberté, Article 1 a développé au fil du temps des programmes qui font appel aux mêmes leviers : tisser des liens et organiser des rencontres entre ces jeunes et des volontaires issus du monde professionnel, désireux de partager leurs savoirs et leur engagement.
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